Le XXe siècle est vu comme celui d’un progrès dans la construction et la valorisation des droits de l’enfant. Mais dans l’histoire, aucune évolution n’est linéaire et des forces et des logiques sont à l’œuvre pour promouvoir ou limiter les droits des enfants.

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant de 1989 reconnait aux enfants des droits d’émancipation : droit d’expression, droit d’opinion et droit d’association.
La valorisation de la parole juvénile, notamment dans les systèmes d’éducation, ouvre la voie à une réflexion sur la construction des subjectivités, la fabrication des identités, et plus généralement sur la prise en considération de la jeunesse comme groupe social.

La dimension citoyenne de la parole des enfants est de plus en plus sollicitée, mais quel est véritablement leur impact ou leur influence sur les politiques qui les concernent ?
La notion d’agentivité des enfants, c’est-à-dire leur capacité à être des agents actifs de leur propre vie, à exercer un contrôle et une régulation de leurs actes constitue une approche heuristique constructive.

Yves Denéchère – Professeur d’histoire contemporaine à l’université d’Angers, UMR TEMOS, Titulaire de la chaire “Paroles et pouvoir d’agir des enfants et des jeunes”

Didier Drieu – Psychologue clinicien, psychanalyste famille, groupe et institution, Professeur Psychologie de l’enfant, laboratoire CRFDP à l’université de Rouen Normandie